La femme qui tuait des mouches Roman Paul Angèle
La femme qui tuait des mouches Roman Paul Angèle Fondation littéraire Fleur de Lys, Lévis, Québec, 2021, 158 pages, illustré. ISBN 978-2-89612-619-4 Exemplaire papier : non disponible PRÉSENTATION Au CREP de Paris − Centre de Recherches sur l’Effet Papillon − dans le cadre de travaux scientifiques visant à repérer, analyser, cartographier et quantifier l’Effet Papillon, on a créé un mécanisme comportant l’inoculation d’œufs de papillons avec des cellules émet¬trices qui ont leurs signatures propres, un peu comme un phénomène radioactif mais totalement inoffensif.
On peut alors suivre, via satellite, les effets des battements d’ailes des papillons, les cartographier et suivre en temps réel l’évolution de leur impact sur le climat.
Or, le CREP a établi un lien direct entre l’ouragan Cécile − qui a récemment frappé l’Europe − et un certain épicentre d’Effet Papillon, dans les montagnes Appalaches, au Québec, plus précisément dans le petit village de La-Bute-des-Hauts.
La direction du Centre de Recherches amorce des investigations et dépêche au Québec le directeur du programme d’analyse et de cartographie, Antoine Lavilliers, qui sera accompagné par Sandrine Desloires, traductrice qui comprend et parle couramment le québécois.
L’aventure d’Antoine et de Sandrine à La-Bute-des-Hauts changera profondément le cours de leurs vies.
La femme qui tuait des mouches est un roman fantaisiste teinté, par moments, de touches poétiques. EXTRAIT du Chapitre 1 - Émérentienne Ils burent et rirent de plus belle, évoquant les souvenirs d’antan, telles les sorties au flambeau les nuits de Pâques pour aller cueillir l’eau de source glacée au lever du soleil. Puis ils s’arrêtèrent brusquement. Non loin sur le trottoir, deux étrangers s’approchaient. Un homme et une femme. L’homme tenait dans ses mains un appareil qui ressemblait à un gros téléphone cellulaire, ou plutôt une tablette électronique. Il pointait un doigt en direction de la maison d’Émérentienne. Les étrangers s’approchèrent encore puis s’immobilisèrent près des marches du balcon. Tricot se leva pour les saluer : — Allo, ess… — Allo quoi? fit l’homme avant de se retourner vers sa compagne avec un regard interrogateur. — T’inquiètes… lui répondit-elle. Je m’en charge… La femme monta quelques marches du balcon puis tendit la main. — Salut tabarnak… Je m’appelle Sandrine. Sandrine Desloires. Je suis traductrice. Émérentienne se leva à son tour et serra la main de la femme, qui grimaça de douleur. — Salut Sandrine. Tu traduis quoi? — L’espagnol, l’italien, l’allemand, l’anglais et le québécois. Émérentienne esquissa un sourire. — En premier j’aurais dit que vous venez de Québec ou de Montréal, mais asteure je pense que vous venez de Paris, corrèque? C’est parce que tu parles comme MarieEau, la femme à Crayon. — Mario? Une femme qui s’appelle Mario? Une femme à crayons? MarieEau donna un coup de coude à son mari. — Ça te rappelle des souvenirs? Zabette hocha de la tête et soupira, avant d’expliquer comme il l’avait fait pour Crayon jadis: — Pas Mario avec un « o », batinsse. Marie avec de l’eau au boutte. Pis Crayon c’est son mari. C’est parce qu’y écrit beaucoup, des romans pis des poèmes qui riment pas. — Qu’est-ce qu’il dit? s’enquit l’étranger. Clochette s’esclaffa : — Coudonc! Y est faible d’une oreille pis y entend pas de l’autre! — Qu’est-ce qu’elle dit? Sauterelle soupira : — Y est-tu sourd, lui, viarge? — Peut-être que ça y prendrait un changement d’huile ou de filtres dins oreilles, suggéra Zoutis, le garagiste. — Apparence que oui, ess… fit Tricot. Sandrine Desloires retint son rire et fit un signe à son comparse pour qu’il se taise. — Je t’expliquerai, lui dit-elle. Pour le moment, laisse-moi m’occuper de la conversation. Elle se tourna à nouveau vers Émée et reprit : — Effectivement, nous sommes de Paris. Permettez-moi de vous présenter monsieur Antoine Lavilliers, éminent chercheur au CREP de Paris. — Une éminence? Il charche quèqu’chose? Au Crêpes de Paris? C’est un restaurant? — Qu’est-ce qu’elle dit? L’Curé lança un clin d’œil à Émérentienne avant d’ajouter : — Ou ben Son Éminence est sourde, ou ben est un peu dure de comprenure… L’Curé venait de baptiser Lavilliers. Sandrine ne put se retenir. Elle pouffa de rire sous le regard incendiaire de son compatriote qui, visiblement agacé, monta maladroitement les marches du balcon. Il tendit la main et grimaça à son tour lorsqu’Émérentienne la pulvérisa. — Le CREP est le Centre de Recherches sur l’Effet Papillon, dit-il. Vous avez des papillons dans votre cour, n’est-ce pas? Émérentienne ne souriait plus. Ses lèvres s’étaient crispées, son teint avait pâli. Elle se laissa choir sur sa berceuse. Tricot, Clochette, Sauterelle, Zabette, Zoutis et L’Curé comprirent immédiatement qu’Émée venait de faire un lien entre les étrangers et Papi, son défunt papillon. Sous les regards interrogateurs de Crayon et de MarieEau, ils se levèrent et formèrent un mur entre leur amie et les Parisiens, qui reculèrent lentement et redescendirent du balcon. — Rentrons à l’hôtel, fit Antoine Lavilliers.
Au sujet de l'auteur
Paul Angèle est né à Saint-Paul de Montmagny, petit village des Appalaches, au Québec. Développeur de logiciels, il est passionné par l’écriture depuis l’adolescence. Il a aussi été fasciné par la peinture pendant plusieurs années : quelque 150 toiles et autant de dessins. Paul Angèle a participé au Salon du livre de Montréal en 2013 pour sa série de romans Les apprentis détectives (Éditions CEC) et son roman Effe (Éditions Hurtubise).
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