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COUVERTURES
Lucie, l'enfant étrange, roman
fantastique,
Jeanne Jutras
Fondation
littéraire Fleur de Lys |
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PRÉSENTATION
Lucie, l'enfant étrange, roman,
Jeanne Jutras
Fondation
littéraire Fleur de Lys
Le destin mystérieux de Lucie
surprend le lecteur par son évolution rapide, de
suspense en suspense. D’étranges manifestations se
succèdent dans sa vie à partir de son deuxième
anniversaire jusqu’à sa quatorzième année. D’abord,
LUX, l’origine latine de son prénom choisi par ses
parents dès sa conception, évoque déjà la LUMIÈRE.
Par une non moins étrange coïncidence, cette
fillette naît dans la famille Laflamme, nom
symbolique pour le moins flamboyant qui ramène le
lecteur au feu, cette puissante force naturelle à
double tranchant. Mais, s’agit-il réellement de
coïncidences ?
En plus de fasciner, ce roman fantastique fait
intervenir des êtres plus ou moins bien intentionnés
existant hors de notre dimension terrestre. La jeune
fille découvre d’abord puis apprend à gérer les dons
magiques qui lui sont dévolus aidée de son chat
énigmatique. Cette histoire fantastique peut nous
inciter à une réflexion en profondeur relativement
aux grandes questions existentielles. En cheminant
pas à pas avec Lucie, à travers les dédales de
dimensions mystérieuses connues d’elle seule, le
lecteur surmonte les doutes qui lui dissimulent
peut-être son cœur d’enfant. Grâce à Lucie, cette
enfant de la Lumière, il a tendance à accéder peu à
peu, à l’éclat de sa propre âme qui connaît sans
doute toutes les réponses aux questions qui se
bousculent pêle-mêle dans sa conscience.
Que d’énigmes... Que d’énigmes... Que d’énigmes,
soupire avec nous Lucie, l’enfant étrange, en
vaillante chercheuse qui défie audacieusement le
doute.
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TABLE DES MATIÈRES
Lucie, l'enfant étrange, roman,
Jeanne Jutras
Fondation
littéraire Fleur de Lys
PREMIÈRES
MANIFESTATIONS
JEUX INTERDITS
ÉCOLE DE LA VIE
INCURSION MALÉFIQUE
ANDRÉ, LE PÈRE
CHALET DES LAFLAMME
PRÉMONITION
PUZZLE DIVIN
CHANGEMENT DE CAP
DÉCLENCHEURS
DESTIN
COPAIN INESPÉRÉ
LOUP-GAROU
TRÉSORS CACHÉS
NOËL FABULEUX
IMPASSE
ÎLE PARADISIAQUE
TOURISTE EN CRISE
TOUT NOUVEAU, TOUT BEAU
SECRET
TRIPLE MANIFESTATION
DOUBLE INTERVENTION
PARTAGE
NUIT MOUVEMENTÉE
MISE AU POINT
PERSPECTIVE DE COMBAT
JOURNAL DE BORD
DOUBLE DISPARITION
ATTAQUE ORAGEUSE
POIDS DE LA MISSION
LIEU SPÉCIAL
FOND DU BARIL
NOUVELLE VIE
VIVRE DIVINEMENT
TOMAS LUCIFER
ÉNIGME
AU SUJET DE L’AUTEURE
DE LA MÊME AUTEURE
COMMUNIQUER AVEC L’AUTEURE |
9
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19
23
27
31
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61
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77
83
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91
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105
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113
119
129
133
137
141
149
153
159
163
169
177
183
187
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195
199
201
203 |
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EXTRAIT
Lucie, l'enfant étrange, roman,
Jeanne Jutras
Fondation
littéraire Fleur de Lys
PREMIÈRES MANIFESTATIONS
Florence Laflamme fut brutalement confrontée au comportement singulier de sa
petite Lucie à l’occasion du deuxième anniversaire de naissance de cette
dernière. Les canicules répétées éprouvaient encore particulièrement tous
les résidents des Basses-Laurentides qu’elles n’avaient pas épargnés depuis
le mois de juin. L’automne n’en finissait plus de s’allonger cette année,
refusant de céder le pas à l’hiver qui revendiquait en vain sa place bien
légitime. Les dernières feuilles récalcitrantes rougissaient à regret tout
en haut des grands érables avoisinants. Ses narines imprégnées des odeurs de
sous-bois où le temps s’éternisait en paresseux, Florence décida à
brûle-pourpoint de rentrer rejoindre sa sœur et sa fille à l’intérieur de sa
maison, en quête d’un peu de fraîcheur, puisque le soleil dardait ce matin
ses rayons de façon encore plus arrogante qu’à l’accoutumée. La jeune mère à
l’allure sportive avait toujours fait fi des toilettes élaborées : elle
était belle, vraie et simple, à l’image de son environnement. Ses cheveux
bruns attachés en queue de cheval semblaient aller de pair avec l’éternel
jean moulant qu’elle portait, encore aujourd’hui, soigneusement accentué par
un t-shirt ajusté et très court du même bleu foncé que ses grands yeux
rieurs. Florence était aussi mince mais moins grande que sa sœur Annick à
peine plus âgée qu’elle. Sa fille unique, Lucie, une belle enfant blonde aux
longs cheveux bouclés contorsionnait son corps délicat depuis quelques
minutes, quémandant attention et caresse de sa maman. La mère bavardait tout
bonnement dans sa cuisine avec Annick, la marraine de la petite Lucie, sans
prêter attention à son enfant. Comme Lucie était beaucoup trop courte pour
rejoindre la main maternelle qui gesticulait au bout de la table haute, le
miracle se produisit aussi fugace que surprenant : la tête de l’enfant se
retrouva miraculeusement à quelques centimètres au-dessus du poignet de sa
maman. Surprise, Florence s’exclama d’une voix incrédule :
― Annick, regarde vite : mon bébé flotte ! Mais... c’est incroyable : elle
flotte !
Pendant quelques minutes durant lesquelles la notion du temps s’était
cristallisée pour les deux adultes, le phénomène perdura sans troubler la
fillette le moins du monde. Elle flottait réellement à quelque sept ou huit
centimètres du sol et se promenait, ainsi allongée, tout autour de la
robuste table familiale en bois de chêne. L’apercevant, sa marraine était
restée bouche bée, figée par la peur; elle avait retenu instinctivement son
souffle, croyant rêver. La lévitation inattendue de la bambine s’accentua
graduellement pendant quelques longues secondes encore, instants euphoriques
vécus dans une sorte de brouillage de réalité pour les deux femmes témoins
du phénomène. Les pieds potelés et dénudés de Lucie avançaient sur un
invisible tapis rigide qui semblait s’étendre partout devant elle, à
mi-chemin maintenant entre le plafond et le plancher. L’enfant éclata de
rire en passant au-dessus de la tête de sa marraine. Les deux sœurs n’en
croyaient pas leurs yeux et, presque simultanément, tendirent leurs bras
vers la petite. Elles la saisirent prestement, à l’unisson, craignant
qu’elle ne se blesse en retombant. De leurs regards interrogateurs, elles se
consultèrent un bref instant avant d’oser prudemment remettre Lucie à terre
en l’entourant de leurs quatre bras protecteurs. C’était incroyable,
hallucinant, en totale contradiction avec la physique : la bambine avait
défié la loi de la gravitation aussi facilement que si elle eut marché sur
le sol !
― Attends un peu que je raconte l’aventure à son père : il ne me croira
jamais !
En effet, quand le grand André apprit la nouvelle, il voulut constater de
visu les dires de son épouse mais leur bébé fit la moue gracieusement et
s’assied par terre pour s’amuser sans plus avec sa nouvelle poupée habillée
en princesse. Elle avait refusé carrément de se prêter au jeu de la preuve.
De toute évidence, il n’y aurait aucune manifestation anormale ce soir-là.
― Et sans doute, jamais plus, pensa la mère impuissante et déçue face au
ricanement sonore de son mari amusé.
Au cours des jours qui suivirent, les deux sœurs songèrent même que, sait-on
jamais, il s’agissait peut-être d’une influence néfaste de magie noire, de
sorcellerie maligne ou, pis encore, d’une entourloupette du diable lui-même
!
― Et si ta maison était hantée ? s’enquit Annick qui n’en menait pas large
car l’évocation des esprits et l’allusion au démon la faisaient frissonner
de la tête aux pieds.
Florence dormit mal au cours des semaines qui suivirent le miracle. Bien
malgré elle, des rêves d’anges bercèrent ses nuits des plus fantastiques
lévitations. Dans une lumière puissante mais inconnue de l’univers de
Florence, son bébé s’amusait infiniment de ses propres prouesses avec des
angelots translucides. Ces escapades célestes auraient dû calmer la mère.
Angoissée, elle s’éveillait pourtant en sueurs, appréhendant chaque fois ce
qu’elle qualifiait de cauchemars pour le sommeil qui, fatalement, ne
manquerait pas de suivre ce répit.
Lucie grandissait à vue d’œil sous la surveillance de sa jeune maman qui ne
la quittait pas d’une semelle depuis l’événement. Florence avait beau se
dire héritière d’un caractère fonceur et d’une logique à toute épreuve, elle
n’arrivait pas à classer l’étrange comportement de sa fillette dans une
catégorie dite normale. Si jamais l’idée lui revenait de flotter, mieux
valait que la lévitation se passe entre les quatre murs de sa maison, se
répétait intérieurement Florence. En effet, dehors, il n’y aurait plus de
contrôle parental possible. L’idée que sa fille monte soudain jusqu’aux nues
la hantait et l’angoissait profondément. Restreignant ses sorties
extérieures avec son bébé, sitôt franchi le seuil de la porte, elle lui
empoignait la main si fortement que la petite se rebutait à la suivre. Ce
matin-là, assise sur la pelouse, l’enfant étrange discutait comme d’habitude
avec un ami invisible qui semblait se cacher aujourd’hui dans le grand saule
derrière leur coquette maison de banlieue. Florence surveillait de près sa
petite Lucie car elle avait consenti à laisser sa menotte pour que l’enfant
puisse s’approcher de l’arbre qu’elle nommait Le Papa. La mère venait de
céder, mais avec grande réticence, devant l’insistance de Lucie :
― Jouer, ami, dans le Papa, Maman, laisse ma main !
Quel enfant ne possède-t-il pas un ami invisible, un jour ou l’autre, songea
Florence pour se donner bonne conscience de libérer un peu sa fillette de la
présence maternelle qu’elle savait par ailleurs très envahissante. À
l’usure, elle classerait sans doute les agissements bizarres de Lucie dans
la filière des normalités et, jusqu’à un certain point, cette décision la
soulagerait. L’automne tardif métamorphosait la colline derrière leur maison
emplissant la forêt d’un féérique jeu de lumières particulièrement douces et
brillantes dans lesquelles flamboyaient encore des feuilles cuivrées et
d’autres d’un rouge sang qui chutaient les unes derrière les autres en
valsant. Cette symphonie de teintes subtiles semblait enhardir l’enfant qui
entraîna sa maman toujours un peu plus loin dans le petit boisé. L’odeur
tiède et terreuse de la forêt embaumait ce premier matin d’octobre. Le
babillage de la petite avec un second saule géant se transforma bientôt en
réelle supplication :
― En haut branches, criait Lucie en piétinant, sa tête blonde renversée sur
son dos, en haut branches !
C’en était trop pour la maman ! Elle courut vers l’enfant pour la saisir
dans ses bras mais, trop tard ! Lucie s’élevait déjà rapidement,
vraisemblablement aspirée par l’aura du saule majestueux. Florence,
impuissante, vit l’enfant s’asseoir sur une petite branche à la cime de
l’arbre, tout comme si on l’avait miraculeusement déposée là, sur un coussin
invisible, tout simplement parce qu’elle en avait manifesté le désir. La
petite frappait dans ses mains de toutes ses forces, gazouillant comme une
mésange.
― Lucie, Lucie, ma petite fille, ne bouge plus surtout, écoute maman : tiens
fort la branche avec ta main. Maman te surveille !
Les paroles de Florence résonnaient à ses propres oreilles d’une étrange
façon : elles semblaient se répercuter en un écho infini, dans un temps qui
n’existait plus, à une fillette qui n’était déjà plus une réalité. La mère
se sentit vidée de son énergie vitale en écoutant ses propres mots qui
rebondissaient dans l’espace mais n’étaient plus les siens. Des sons de
cloches stridents sonnèrent puissamment à ses oreilles, tintèrent en
s’affaiblissant, puis, se turent. La maman reprit conscience au pied du
saule. Lucie se trouvait à ses côtés, assise bien sagement. Le soleil
baissait vite à l’horizon : quelques heures s’étaient sans doute écoulées
depuis... Mais, depuis quoi ? Et, depuis quand ? Florence ne savait plus si
elle avait rêvé cette aventure et allait réellement se pincer quand elle
entendit sa petite Lucie lui demander dans un langage presque adulte :
― On était bien hein, maman, quand on jouait en haut de l’autre Papa saule ?
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AU SUJET DE L'AUTEURE
Jeanne
Jutras
Jeanne
Jutras fut enfant de l’Abitibi mais elle habite la
région de Saint-Jérôme depuis plus de 30 ans.
Romancière, elle s’adonne aussi à la poésie avec
grand bonheur. Madame Jutras est retraitée de
l’enseignement au secondaire où, à Amos, elle a
exploité la poésie de Félix Leclerc, celle de Gilles
Vigneault et celle de Jacques Michel, entre autres,
en initiation poétique avec ses élèves. Elle a aussi
enseigné au secondaire à Saint-Jérôme, durant
plusieurs années.
Membre de l’Association des auteurs des Laurentides,
elle a publié deux romans : Corona, ma mère (2010),
Lucie l’enfant étrange (2013) et un recueil de
poésie : La Quintessence de ma vie (2011), à La
Fondation littéraire Fleur de Lys de Lévis, Québec
Madame Jutras fut coordonnatrice pour Poésie
Académie qui offre encore avec grand succès un micro
ouvert aux poètes adolescents et adultes de la
région, à Saint-Jérôme, depuis le 19 mars 2013.
« Ma poésie s’avère réponse à un élan naturel du
cœur jumelé à un jaillissement imprévisible de
l’âme. Chaque prise de conscience de la beauté et de
la bonté du monde me procure un état de gratitude
sans borne à l’égard du Grand Programmeur de la vie
», avoue madame Jutras.
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De la même auteure
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La quintessence de ma vie
Poésie
Jeanne Jutras
Poésie,
Fondation littéraire Fleur de Lys,
Lévis, Québec, 2011, 172 pages.
ISBN 978-2-89612-374-2
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Reliure allemande
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|
Lucie, l'enfant étrange
Roman fantastique
Jeanne Jutras
Roman fantastique
Fondation littéraire Fleur de Lys,
Lévis, Québec, 2012, 232 pages.
ISBN 978-2-89612-428-2
Couverture souple couleur
Format 6 X 9 pouces
Reliure allemande
Exemplaire papier : non disponible : non disponible : non disponible
Exemplaire numérique (PDF): 7.00$ canadiens
Cliquez ici pour en savoir plus |
|
Corona, ma mère
Roman
Jeanne Jutras
Roman,
Fondation littéraire Fleur de Lys,
Lévis, Québec, 2010, 408 pages.
ISBN 978-2-89612-353-7
Couverture souple couleur
Format 6 X 9 pouces
Reliure allemande
Exemplaire papier : non disponible : non disponible : non disponible
Exemplaire numérique (PDF): 7.00$ canadiens
Cliquez ici pour en savoir plus |
|
Corona au Lac Castagnier
Roman
Jeanne Jutras
Roman
Fondation littéraire Fleur de Lys,
Lévis, Québec, 2020, 382 pages.
ISBN 978-2-89612-584-5
Couverture souple couleur
Format 6 X 9 pouces
Reliure allemande
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